Alimentation et Dénutrition

La dénutrition intervient lorsque la balance énergétique est déficiente. C'est à dire que les apports alimentaires journaliers ne couvrent pas la dépense énergétique de l'individu. Ceci pouvant entraîner une perte de poids importante ainsi que des carences. A quel moment parle t-on de dénutrition ? Quels sont les conséquences d'une dénutrition ? La diététique et la dénutrition ?

On parle de dénutrition si :

• La perte de poids est égale à 2 kg en un mois, de 3 kg en 3 mois ou de plus de 10% du poids en 6 mois. C'est le reflet d’une dénutrition protéino-énergique. Il faut alors établir des mesures permettant d’obtenir une courbe de poids, révélatrice d’une aggravation de la malnutrition ou d’une efficacité des actions entreprises.
• Les marqueurs biologiques révelent une albumine inférieure à 35 g/l. (Elle est le reflet de l’état de santé global de l’organisme). Un Nutritional Risk Index avec comme indice 100 = état nutritionnel satisfaisant, dénutrition légère = 97,5 et 100, dénutrition modérée = 83,5 et 97,5, dénutrition sévère < à 83,5.(Il se calcule de la façon suivante: NRI = (1,489 x Albumine(g/l)) 41,7 x (Poids actuel / Poids habituel). La vitesse de sédimentation (VS) est = VS > âge/2 chez l’homme ou VS > (âge + 10) / 2 chez la femme. La C-réactive protéine (CRP)  CRP > 15 mg/l. L'haptoglobine > 2,5 g/l.

  (HAS sep-2003)

Les conséquences de la dénutrition : 

• Altération de l'état général : amaigrissement, asthénie et anorexie sont très fréquent
• Troubles digestifs : diarrhée ou fécalome (pouvant aboutir à l'occlusion intestinale si non pris en charge)
• Chutes et fractures : diminution de la masse musculaire favorise les chutes, le manque de calcium et de protéines fragilise l'os qui casse ainsi plus facilement.
• Troubles psychiques : confusion mentale, apathie, syndrome dépressif
• Escarres : apparition ou entretien d'escarre

La diététique prend en charge la dénutrition par :

• Des conseils hygiéno-diététique en fonction du stade de dénutrition
• Des conseils adaptés en fonction des possibilités de la personne
• Dans tous les cas il faut préserver une alimentation orale tant qu'elle est possible